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Comment mener une enquête sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE) ?
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Dans un monde où l’impact des entreprises ne se mesure plus uniquement à l’aune du chiffre d’affaires, la responsabilité sociale des entreprises (RSE) s’impose comme un levier stratégique majeur. Agir pour l’environnement, les droits humains ou encore le bien-être au travail n’est plus un simple engagement moral : c’est une attente forte de la société, des consommateurs... et des salariés eux-mêmes.
Mais comment évaluer si une entreprise agit réellement ? Et comment piloter sa démarche de manière structurée et crédible ? C’est là qu’intervient l’enquête RSE. Encore peu utilisée de manière experte dans certaines organisations, elle offre pourtant un outil puissant pour écouter, mesurer, ajuster.
Dans cet article, on plonge dans le concret : pourquoi faire une enquête RSE, comment la construire, la diffuser et en tirer un véritable plan d’action. Rien de théorique, mais une méthode éprouvée — utile aux responsables RH, aux dirigeants engagés, comme aux directions RSE à la recherche d’un cadre robuste.
Résumé d'article
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La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) désigne l’intégration volontaire d’enjeux sociaux, environnementaux et éthiques dans la stratégie et les pratiques des entreprises ;
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Une enquête RSE permet d’évaluer la perception et l’appropriation des engagements RSE par les parties prenantes ;
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Elle repose sur les 7 piliers de la norme ISO 26000, incluant la gouvernance, les droits humains ou encore l’environnement ;
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L’enquête peut viser les salariés, clients, fournisseurs ou acteurs territoriaux, selon les objectifs poursuivis ;
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Un bon questionnaire mêle questions fermées et ouvertes, et respecte des critères de clarté, neutralité et concision ;
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La diffusion nécessite une communication mobilisatrice et un outil conforme au RGPD ;
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L’analyse croisée des données quantitatives et verbatims permet d’identifier les leviers d’action prioritaires ;
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L’enquête doit déboucher sur un plan d’action concret, suivi dans le temps via un baromètre RSE régulier.
Comprendre les bases de la RSE (avant de se lancer dans une enquête)
On ne peut pas évaluer ce qu’on ne comprend pas. Avant même de rédiger la première question d’un questionnaire, il faut revenir aux fondamentaux.
La RSE, selon la définition la plus communément admise, c’est la manière dont une entreprise prend en compte les impacts de ses activités sur la société et l’environnement, au-delà de ses obligations légales. Cela inclut des sujets aussi variés que l’éthique des affaires, la réduction des déchets, l’égalité professionnelle ou encore la qualité du dialogue social.
Concrètement, cela signifie intégrer ces enjeux dans la stratégie, le management, les processus métiers et la culture de l’entreprise. Ce n’est donc pas un département à part, mais une logique transversale.
Pour structurer une enquête RSE, la norme ISO 26000 est un bon point de départ. Elle propose une grille en sept grands domaines :
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La gouvernance de l'organisation : transparence, éthique, redevabilité.
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Les droits de l’Homme : lutte contre les discriminations, respect des libertés fondamentales.
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Les relations et conditions de travail : qualité de vie au travail, dialogue social, sécurité.
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L’environnement : consommation d’énergie, gestion des déchets, empreinte carbone.
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La loyauté des pratiques : lutte contre la corruption, concurrence équitable.
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Les questions relatives aux consommateurs : sécurité des produits, service client, information.
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Les communautés et le développement local : engagement sociétal, mécénat, partenariats territoriaux.
Ce cadre permet de ne rien oublier, mais surtout de poser des questions équilibrées et adaptées à chaque réalité d’entreprise.
Pourquoi faire une enquête RSE ? (Et pas juste un reporting interne)
On ne peut pas évaluer ce qu’on ne comprend pas. Avant même de rédiger la première question d’un questionnaire, il faut revenir aux fondamentaux.
La RSE, selon la définition la plus communément admise, c’est la manière dont une entreprise prend en compte les impacts de ses activités sur la société et l’environnement, au-delà de ses obligations légales. Cela inclut des sujets aussi variés que l’éthique des affaires, la réduction des déchets, l’égalité professionnelle ou encore la qualité du dialogue social.
On pourrait se dire : pourquoi faire une enquête ? Après tout, l’entreprise connaît déjà ses actions, elle peut publier un rapport RSE, non ?
Oui, mais ce serait oublier une dimension essentielle : la perception. Car la réalité de terrain, ce que vivent les salariés, les clients ou les partenaires, peut différer — parfois radicalement — du discours officiel. Une enquête RSE bien construite permet de révéler ces écarts, d’en faire des leviers de progrès, et surtout, d’impliquer les parties prenantes dans la démarche.
Un exemple : dans une PME industrielle, une enquête a révélé que si la direction mettait en avant des efforts importants en matière de recyclage, les salariés sur le terrain ignoraient tout du dispositif. Résultat ? Des comportements peu vertueux... et un investissement à revoir.
L’enquête devient alors bien plus qu’un outil de mesure : elle ouvre le dialogue, clarifie les priorités, et crédibilise la démarche RSE.
Elle permet également de :
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Créer un baromètre interne annuel pour suivre les progrès ;
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Répondre aux attentes des labels ou certifications (Lucie, B Corp...) ;
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Intégrer des indicateurs RSE dans la stratégie d’entreprise ;
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Préparer une Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF).
Construire une enquête RSE qui tienne la route
Clarifier ses objectifs
Premier conseil, et il est crucial : ne pas se lancer sans objectif clair. Souhaitez-vous évaluer la compréhension des engagements RSE en interne ? Identifier des freins à leur appropriation ? Ou mesurer l’impact perçu de vos actions ?
Chaque objectif appelle une structure d’enquête différente. Par exemple, si votre ambition est de suivre l’évolution dans le temps, vous devrez penser dès le départ à un baromètre RSE avec des indicateurs stables.
Choisir les bonnes cibles
Une enquête RSE peut concerner de nombreuses parties prenantes, en fonction de vos enjeux spécifiques :
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Les salariés : toutes catégories confondues ou segmentées par métiers, ancienneté, sites, etc.
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Les managers : car ils sont souvent les relais ou garants de la politique RSE au quotidien.
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Les clients : pour mesurer leur sensibilité aux engagements et leur niveau de confiance.
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Les fournisseurs et partenaires : pour évaluer la cohérence de la chaîne de valeur.
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Les acteurs territoriaux : collectivités, associations, écoles, etc.
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Les représentants du personnel : CSE, délégués syndicaux...
Plus l’échantillon est diversifié, plus la conception du questionnaire et la stratégie de diffusion doivent être soignées.
Rédiger un bon questionnaire (ce n’est pas si simple)
Un questionnaire efficace, c’est avant tout un équilibre : des questions fermées pour la quantification, mais aussi des questions ouvertes pour capter des ressentis, des idées, des signaux faibles.
Voici quelques exemples concrets :
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"Comprenez-vous les engagements RSE portés par votre entreprise ?"
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"Quels sujets RSE sont, selon vous, les plus visibles dans votre quotidien professionnel ?"
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"Quelles actions concrètes votre entreprise pourrait-elle initier ou renforcer ?"
👉 Petit bonus : éviter les formulations vagues ou biaisées. Mieux vaut demander "Comment jugez-vous les efforts de votre entreprise en matière de réduction des déchets ?" que "L’entreprise agit-elle suffisamment pour la planète ?"
Diffuser l’enquête : une étape trop souvent sous-estimée
Outils et supports
Aujourd’hui, des plateformes comme LimeSurvey, Sphinx ou Typeform permettent de gérer facilement la diffusion, le suivi de la participation, la personnalisation des questionnaires. Privilégiez des outils qui garantissent l’anonymat et la conformité RGPD.
Communication et mobilisation
Un mail froid avec un lien, sans explication ni contexte, aura peu de chances de générer des réponses. A contrario, une vraie stratégie de communication (vidéo explicative, message du dirigeant, relai sur l’intranet, présence dans les réunions d’équipe) peut doubler votre taux de participation.
N’oubliez pas de valoriser la finalité de l’enquête : "Vos réponses vont contribuer à notre futur plan d’actions RSE."
Analyser : traduire les données en décisions
Lecture statistique
Une fois les données collectées, le vrai travail commence : les trier, les croiser, les lire. Les tris croisés par profil (âge, ancienneté, métier, site) sont souvent révélateurs. Ils montrent des écarts de perception utiles à piloter.
Des outils comme Excel, R ou Power BI permettent de construire des tableaux de bord lisibles, même pour des publics non spécialistes.
Lire entre les lignes : les verbatims
Ce que les répondants écrivent en commentaire est souvent aussi important que les notes qu’ils attribuent. Une bonne analyse qualitative peut révéler des irritants majeurs... ou des suggestions très concrètes.
Et n’ayez pas peur des critiques ! Elles sont souvent les leviers les plus puissants d’amélioration.
Capitaliser : faire vivre les résultats et transformer l’essai
Restituer les enseignements
Ne pas partager les résultats d’une enquête, c’est prendre le risque de discréditer toute la démarche. Même en cas de résultats mitigés, la transparence crée de la confiance. Et vous pourrez toujours dire : "Voici ce qu’on a appris, et voici ce qu’on va faire."
Des formats visuels (infographies, courtes vidéos, synthèses PowerPoint) sont souvent plus efficaces qu’un rapport PDF de 30 pages. Pensez au destinataire !
Mettre en œuvre des actions visibles
L’enquête doit déboucher sur des décisions concrètes, visibles. Une charte, un engagement, un nouveau dispositif... même modeste, mais tangible.
L’idéal ? Mettre en place un baromètre RSE, avec une enquête tous les 12 ou 24 mois, pour suivre les évolutions, ajuster les actions, et inscrire la démarche dans la durée.
En résumé
La responsabilité sociale des entreprises ne peut plus se contenter de slogans ou de rapports de fin d’année. Pour progresser, elle doit s’appuyer sur une écoute active, structurée, sincère.
L’enquête RSE, si elle est bien pensée et bien menée, est un outil redoutablement efficace. Elle éclaire, elle alerte, elle mobilise. Et surtout, elle donne à voir ce qu’on ne perçoit pas toujours depuis les bureaux de la direction.
Alors, prêt(e) à faire parler vos parties prenantes ? À entendre ce qu’elles ont à dire... pour mieux agir ?